Le
sar commun (
Diplodus sargus) est un poisson de mer ou d'eau saumâtre de la famille des sparidés.
Diplodus sargus est aussi appelé sar, sargue, mouré punchu, sargou, saragou, mouchon, asparaillou, barade (de ses noms occitans
sarg ou
sargue et son diminutif
sargon ou
saragon,
morre ponchut pour museau pointu,
mochon,
asparalhon et
barada).
Répartition
On trouve le
sar commun en Atlantique, de la Bretagne jusqu'au Sénégal, ainsi qu'en Méditerranée. En Méditerranée, il s'agit de la sous-espèce
Diplodus sargus sargus alors que dans l'Atlantique, il s'agit de
Diplodus sargus cadenati.
Description
Le corps du
sar commun est ovale, élevé et comprimé latéralement comme chez une majorité de
sparidés. Il est principalement argenté et est orné de marques noires qui permettent de l'identifier. Les opercules sont bordés de noir et le bord postérieur de la nageoire caudale est noir. Le pédoncule caudal comporte sur sa partie supérieure une tâche noire en forme de selle. Sept à neuf bandes sombres, alternativement noires et estompées, barrent les flancs verticalement. Ces bandes disparaissent quelques instants seulement après la mort de l'animal. Les nageoires pelviennes sont sombres avec le bord antérieur blanc.
La bouche comporte à la fois des incisives et des molaires, chose rare chez les poissons. Chaque machoire possède en effet 8 incisives et plusieurs rangées de molaires, ce qui permet au sar de s'attaquer à n'importe quel type de proie.
La taille des adultes varie généralement entre 25 et
30 cm (maximum
45 cm) pour un poids de
200 g à
500 g (maximum
2 kg).
Le sar se distingue du sparaillon (
Diplodus annularis), auquel il ressemble, par le nombre d'écailles de sa ligne latérale — plus de 60 chez le sar et moins de 55 pour le sparaillon. La tâche caudale est plus nette et forme un anneau chez le sparaillon. De plus, le sparaillon ne possède pas de bandes verticales sombres sur les flancs.
Habitat
On trouve le sar commun sur l'ensemble du plateau continental à des profondeurs comprises entre 1 et
30 mètres sur les fonds rocheux et les herbiers. Il s'acclimate aussi en eau saumâtre en été quand les eaux ne sont pas trop froides. Il se déplace souvent en bancs de quelques individus à plus d'une dizaine, même chez les adultes. En période d'inactivité, ou en cas d'alerte, le sar se camoufle et s'abrite dans les failles rocheuses ou les cavités sous les roches.
Reproduction
Le sar est hermaphrodite, il naît mâle puis se transforme en femelle. C'est à la fin de l'hiver qu'il se reproduit, plus particulièrement du mois de février à la fin du mois de mars. Les individus se regroupent dans peu d'eau pour frayer dans les failles rocheuses. Cela occasionne des concentrations importantes de sar de toutes tailles, comprenant les gros spécimens matures et les juvéniles de l'année précédente qui cherchent à se protéger.
Régime alimentaire
Les juvéniles sont omnivores et les adultes carnivores. Ils se nourrissent de vers, crustacés,
bivalves,
mollusques et
échinodermes, leurs robustes molaires leur permettant de briser coquilles, carapaces et tests. Le
sar commun peut aussi se nourrir de piades, de petits poissons et de petits
céphalopodes. Malgré cet éclectisme, il marque une préférence pour les moules, ce qui amène régulièrement des bancs d'individus à se rassembler autour des gisements de moules.